Nomades

Les nomades ont une société plus communautaire, bien qu’articulée autour d’un seul dirigeant, celui qui écoute, modère, et prends la meilleure décision pour la communauté. Il est simplement nommé Kholl, père. Par tradition, le titre ne change pas si une femme devient Kholl. Le Kholl est au dessus de deux A’teck, des confréries autonomes auquel il peut donner des ordres, si le besoin s’en fait. Le Kholl a tous les droits, et est libre de mener des expéditions si le coeur lui en dit.

L’E’rin est le chef de l’A’teck No E’rin. Il est élu par ses membres toutes les 10 nouvelles lunes, et, une fois l’élection terminée, le Kholl doit le valider. Il doit être intègre, avoir le sens de la diplomatie et un instinct hors norme, car c’est sur son conseil que le Kholl décidera ou non de faire bouger le clan. Lors de rencontre entre deux clans, les deux E’rin se rencontrent pour parler, et décider ou non d’une guerre. Il gère les affaires de son A’teck, devant organiser les patrouilles et définir le rôle de chaque membre.

L’ Ha’Gatt est le chef de l’A’teck No Ha’Gatt. Comme pour l’E’rin, il est élu par ses membres, mais toutes les 50 lunes et l’élection doit se faire par majorité absolue entre ses membres. En effet, c’est sur l’Ha’Gatt que repose la survie du clan. C’est lui qui organise des expéditions dans les aléas, permettant de former de futurs No E’rin, ou d’aiguiser les capacités des No Ha’Gatt. Les guerriers les plus sages et les plus puissants sous sont ses ordres, et, en cas de guerre, le niveau de préparation de l’A’teck No Ha’Gatt est fondamental. Tout guerrier de la Tribu est un jour passé sous ses ordres, et L’Ha’Gatt se doit d’être le guerrier le plus puissant du clan, car il sera son champion.

Il s’agit d’une confrérie plus basée sur la défense proche et sur un rôle proche de celui de l’éclaireur. Elle est chargée de repérer les alentours, et d’éliminer les potentielles menaces qui menaceraient directement le clan. Ils notent également les mouvements de la faune et repèrent les lieux idéaux pour une future installation du clan. Ils sont nombreux, car beaucoup de No E’rin aident également le clan dans ses tâches de tous les jours. C’est une position prestigieuse, car être un No E’rin signifie assurer la prospérité du clan, et donc contribuer au bien de tous. De plus, ils sont également le dernier rempart du clan. Si un aléa imprévu les frappe directement, alors les No E’rin donneront leur vie pour la survie de tous. Tout individu agé de plus de 16 ans peut rejoindre cet A’teck.

On note une hiérarchie dans l’A’teck. Les Khe E’rin sont ceux qui sont membres de la confrérie, mais qui n’y participent pas pleinement. Ils prendront les armes en cas de péril mettant en question la survie du clan, mais se consacreront plutôt à nourrir le clan en temps normal.

Les No E’rin sont ceux ayant dédié leur vie à la confrérie, toujours en exploration ou presque. Ce sont des guerriers standard, mais ils sont passés experts dans l’art de la traque et de l’exploration, ce qui en fait des personnes très utiles dans la survie du groupe.

Les Fa E’rin sont nommés par l’E’rin pour diriger des groupes de No E’rin. Au nombre de trois, ils s’occupent chacun d’un tiers des No E’rin, suivant personnellement le parcours de chaque individu, et pouvant les répartir selon le besoin.

Cette confrérie est bien plus réputée et difficile d’accès que l’A’teck No E’rin. En effet, seuls les hommes ou femmes ayant déjà affronté un Aléa, et en étant revenu, y sont admis. Ils sont l’épée du clan, celle qui forme des guerriers en les faisant se confronter aux aléas. Manipulateurs de magie, féroces combattants, ils mènent des expéditions régulières dans ces dernières pour renforcer les guerriers de la tribu, et assurer la survie du clan par ce moyen. Les membres de cette A’teck sont très respectés, voire souvents craints, et des légendes effrayantes circulent toujours sur le Ha’Gatt. La tradition veut également que les guerriers marquent d’un trait tatoué sur le bras le nombre d’Aléas qu’ils ont vaincues.

On distingue là aussi une hiérarchisation : Les No Ha’Gatt sont les membres les plus courants de l’organisation. Polyvalents, bons combattants, ils se doivent d’être tous excellents, plus puissants que les No Ha’Gatt des autres clans. Ce sont aussi de bons cavaliers, et s’organisent souvent en petits groupes, afin de favoriser leurs compétences avec des compagnons valeureux.

Chaque chef de groupe est nommé Fa Ha’Gatt, et c’est donc de lui qui dépend les capacités de ses guerriers. Si un No Ha’Gatt meurs sous ses ordres, on l’accusera d’avoir manqué de rigueur. Les Fa Ha’Gatt, comme le Ha’Gatt, peuvent être convoqués pour une Ordalie entre deux clans.

La société des nomades est donc très guerrière, mais aussi très repliée sur elle même. Tous ne sont pas membre d’une A’teck, travaillant simplement les ressources apportées par les No E’rin, s’occupant de transformer la matière première en des choses plus élaborées. Il est certes mieux vu d’être membre d’une A’teck, mais il est compréhensible de ne pas l’être, car ces deux rôles sont essentiels pour la survie du clan. Tous ont un grand respect pour les ancêtres, pouvant apporter un savoir essentiel. En effet, les mémoires du clan sont bien plus souvent orales qu’écrites, et donc les ancêtres sont les gardiens de ce savoir.

La société est très religieuse, donnant des caractères divins aux guerriers de la légende et priant en leur nom régulièrement, mais craignant le retour d’Uruk’Ei. Les Aléas sont de son œuvre, et il convient donc d’invoquer les dieux de la légende pour donner leurs vertus aux No Ha’Gatt, lors de grandes cérémonies. Ainsi, toutes les nouvelles lunes, le Ha’Gatt doit veiller, comme le fit Morh lorsqu’il attendait l’Uruk’Ei, et toutes les 50 nouvelles lunes, à l’occasion de l’élection du nouveau Ha’Gatt, un gigantesque dîner est organisé, et des hommes et des femmes rejouent la légende de Fath afin de renouveler les pouvoir des ancêtres divins.  La mort est aussi très ritualisée, les membres d’une A’teck devant mourir avec leur arme en main pour ressusciter au sein d’un enfant du clan.

Chaque clan possède une tapisserie retraçant toute l’histoire du clan, depuis la légende de Fath jusqu’aujourd’hui. C’est le symbole du clan, et tant que ce dernier la possède, il a le droit de se nommer lui même clan. Lors des guerres de clan, le premier clan réussissant à détruire la tapisserie l’emporte. Mais, ces destructions sont très mal vues, car annihiler un clan revient à affaiblir le genre humain dans sa lutte contre Uruk’Ei. Ainsi, il est très rare que deux clans en viennent jusqu’à une guerre totale, et, plus souvent des guerres rituelles opposant les Ha’Gatt des clans ont lieu, permettant de trancher une question.